Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
23 octobre 2008 à 01h00

Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Michel Boyon, estime dans une interview à paraître jeudi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France que "l'avenir de France Télévisions dépend moins des conditions de nomination de son président que de la capacité de celui-ci à porter un projet pertinent". M. Boyon, qui qualifie d'"excellente" la réforme sur l'audiovisuel présentée mercredi au conseil des ministres, ne voit pas dans la décision de nommer à l'avenir les présidents de l'audiovisuel public par décret, une perte de pouvoir pour le CSA. "Il faut que le gouvernement et le CSA arrivent à trouver un président de France Télévisions porteur d'un projet audiovisuel valable, capable de gérer un groupe de 11.000 personnes et d'adhérer à ce que le gouvernement, le Parlement et le CSA attendent du service public audiovisuel", indique-t-il en référence au nouveau mode de nomination des présidents de l'audiovisuel public. "Ce qui garantit l'indépendance, c'est qu'une fois nommé, le président de France Télévisions soit protégé contre un risque d'éviction non motivé. C'est le cas. La décision de cessation du mandat exige un avis conforme du CSA", souligne-t-il. A propos de la suppression de la publicité, il estime qu'il s'agit "en soi (d')une garantie d'une plus grande qualité. On peut attendre de la réforme un assouplissement des grilles et des horaires des chaînes publiques, la possibilité de mettre en place des formats nouveaux". En revanche, le président du CSA se déclare "opposé" à des objectifs d'audience et met en garde contre "la tentation d'imposer des contraintes horaires pour certains genres de programmes tels que l'opéra, le théâtre, les grandes causes d'intérêt général. Il faut l'éviter, et considérer le service public comme un haut lieu de la création audiovisuelle". Pour M. Boyon, "l'indépendance de l'audiovisuel privé et public n'a jamais été autant garantie" et "la réforme permettra à de grands groupes audiovisuels privés d'affronter à armes égales la compétition internationale".

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