Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a obtenu un non-lieu définitif de la Cour de cassation espagnole dans l'affaire de fraudes fiscales liée à la chaîne espagnole Telecinco, a affirmé son avocat Niccolo Ghedini, cité par l'agence Ansa. "A la fin de dix ans de calvaire médiatico-judiciaire, déclenché par le parquet de Milan qui avait envoyé les pièces du dossier en Espagne (...), il est apparu de façon incontestable que le comportement de Silvio Berlusconi et du groupe Fininvest était totalement correct", a déclaré l'avocat. Il a fait état de la totale "absolution" de Silvio Berlusconi en raison de "l'absence de fondement des faits reprochés" au chef de gouvernement et à ses coprévenus. Le cas de M. Berlusconi avait été disjoint et gelé en 1999 en raison de l'immunité dont il bénéficiait comme député européen puis comme chef de gouvernement à partir de 2001. Le juge d'instruction espagnol Baltasar Garzon avait décidé en septembre 2006 de relancer son enquête contre le "Cavaliere" qui avait perdu les législatives de 2006 et n'était donc plus au pouvoir. En juillet, cependant, les huit autres prévenus italiens et espagnols poursuivis dans cette affaire ont été déclarés non coupables par la justice espagnole, laissant prévoir l'abandon des poursuites contre M. Berlusconi. Le juge Garzon qui avait ouvert son enquête en 1997 soupçonnait M. Berlusconi d'avoir couvert une fraude fiscale de l'ordre de 108 millions d'euros entre 1990 et 1993, alors qu'il était vice-président de la société Gestevision Telecinco, dont dépend la chaîne de télévision espagnole privée Telecinco, dans le cadre de son groupe Fininvest. M. Berlusconi était jugé pour deux affaires en Italie mais les procès ont été suspendus en vertu d'une nouvelle loi controversée d'immunité votée peu après son retour au pouvoir suspendant les poursuites judiciaires contre les quatre plus hauts responsables de l'Etat, dont le chef du gouvernement.
Rédaction
19 octobre 2008 à 01h00
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