Rédaction
17 octobre 2008 à 01h00
Les deux principales chaînes de télévision publiques allemandes ARD et ZDF ont annoncé jeudi qu'elles renonçaient désormais à diffuser le Tour de France en raison des nombreuses affaires de dopage alors que le cyclisme en Allemagne lutte désormais pour sa survie. "La valeur sportive du Tour de France a considérablement diminué en raison de la multiplication des affaires de dopage", a indiqué le président d'ARD, Fritz Raff, à l'issue d'une réunion des dirigeants de la chaîne à Cologne (ouest de l'Allemagne). "L'intérêt d'une diffusion a donc également considérablement diminué", a-t-il ajouté, précisant que le service public allemand renonçait donc à cette diffusion. Quelques heures plus tard, la deuxième chaîne ZDF a également indiqué qu'elle renonçait au Tour de France. "ZDF ne retransmettra pas le Tour sans ARD", a précisé son rédacteur en chef, Nikolaus Brender. Les deux chaînes ne diffuseront plus en direct les étapes du Tour mais continueront toutefois à en rendre compte dans leurs différentes émissions. La décision d'ARD et de ZDF fait suite aux dernières révélations de dopage sur le Tour de France 2008, notamment dans l'équipe allemande Gerolsteiner. Le coureur autrichien Bernhard Kohl, meilleur grimpeur du Tour et troisième au classement final, avait reconnu mercredi s'être dopé à l'EPO Cera lors de l'épreuve.
Son coéquipier allemand, Stefan Schumacher, a également été contrôlé positif lors de tests rétroactifs mais a, jusqu'ici, nié les faits. Le service public, qui assurait jusqu'à présent une large couverture du Tour en raison du fort intérêt des Allemands pour le cyclisme, avait suspendu sa diffusion en 2007 en raison des révélations de dopage. A l'époque, le cycliste allemand Patrik Sinkewitz avait été contrôlé positif à la testostérone. Pour l'édition 2008, la chaîne avait décidé de revenir sur le Tour mais avec une programmation beaucoup plus restreinte. Les dernières révélations de dopage n'ont fait que ternir un peu plus en Allemagne l'image d'un sport dans la tourmente depuis que sont nés les soupçons de dopage concernant Jan Ullrich, vainqueur du Tour de France 1997. Le cycliste a toujours nié s'être dopé mais a perdu son image de héros du sport allemand. Mardi le président de la Fédération des cyclistes allemands, Rudolf Scharping, avait reconnu que ce sport luttait pour sa survie en Allemagne mais qu'il fallait agir fermement contre les pratiques de dopage. Quant à la formation Gerolsteiner, elle avait décidé de se retirer immédiatement de la compétition après l'annonce des contrôles positifs de ses coureurs Schumacher et Kohl. Faute de sponsor, l'équipe Gerolsteiner devait disparaître à la fin de la saison de toutes façons.
La décision de la chaîne allemande de télévision ARD de ne plus retransmettre le direct du Tour de France pourrait "malheureusement inciter ceux qui luttent contre le dopage à baisser les bras afin de s'assurer une diffusion", a estimé jeudi l'organisateur de l'épreuve. "ARD demande qu'on lutte contre le dopage mais s'offusque lorsque l'on trouve des coureurs dopés. Il faudrait chercher et ne rien trouver", a résumé ASO (Amaury Sport Organisation), responsable de la plus grande course du monde. "A plusieurs reprises, ARD a demandé aux organisateurs du Tour de France de prendre toutes les mesures appropriées pour lutter contre le dopage. Depuis plusieurs années, les organisateurs du Tour de France se sont attachés à conduire une lutte sans merci contre le dopage", a souligné ASO dans un communiqué.
"La dernière édition du Tour a été contrôlée par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), organisme indépendant de tous pouvoirs. Sept coureurs convaincus de dopage ont été exclus des pelotons et Pierre Bordry, président de l'AFLD, déclarait à l'AFP le 14 octobredernier: 'la plus grande majorité n'est pas dopée'", a ajouté l'organisateur du Tour. "Nous regrettons le retrait d'ARD en songeant aux centaines de milliers
d'Allemands qui accueillent le Tour avec ferveur chaque fois que celui-ci franchit le Rhin", a poursuivi ASO.
Son coéquipier allemand, Stefan Schumacher, a également été contrôlé positif lors de tests rétroactifs mais a, jusqu'ici, nié les faits. Le service public, qui assurait jusqu'à présent une large couverture du Tour en raison du fort intérêt des Allemands pour le cyclisme, avait suspendu sa diffusion en 2007 en raison des révélations de dopage. A l'époque, le cycliste allemand Patrik Sinkewitz avait été contrôlé positif à la testostérone. Pour l'édition 2008, la chaîne avait décidé de revenir sur le Tour mais avec une programmation beaucoup plus restreinte. Les dernières révélations de dopage n'ont fait que ternir un peu plus en Allemagne l'image d'un sport dans la tourmente depuis que sont nés les soupçons de dopage concernant Jan Ullrich, vainqueur du Tour de France 1997. Le cycliste a toujours nié s'être dopé mais a perdu son image de héros du sport allemand. Mardi le président de la Fédération des cyclistes allemands, Rudolf Scharping, avait reconnu que ce sport luttait pour sa survie en Allemagne mais qu'il fallait agir fermement contre les pratiques de dopage. Quant à la formation Gerolsteiner, elle avait décidé de se retirer immédiatement de la compétition après l'annonce des contrôles positifs de ses coureurs Schumacher et Kohl. Faute de sponsor, l'équipe Gerolsteiner devait disparaître à la fin de la saison de toutes façons.
La décision de la chaîne allemande de télévision ARD de ne plus retransmettre le direct du Tour de France pourrait "malheureusement inciter ceux qui luttent contre le dopage à baisser les bras afin de s'assurer une diffusion", a estimé jeudi l'organisateur de l'épreuve. "ARD demande qu'on lutte contre le dopage mais s'offusque lorsque l'on trouve des coureurs dopés. Il faudrait chercher et ne rien trouver", a résumé ASO (Amaury Sport Organisation), responsable de la plus grande course du monde. "A plusieurs reprises, ARD a demandé aux organisateurs du Tour de France de prendre toutes les mesures appropriées pour lutter contre le dopage. Depuis plusieurs années, les organisateurs du Tour de France se sont attachés à conduire une lutte sans merci contre le dopage", a souligné ASO dans un communiqué.
"La dernière édition du Tour a été contrôlée par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), organisme indépendant de tous pouvoirs. Sept coureurs convaincus de dopage ont été exclus des pelotons et Pierre Bordry, président de l'AFLD, déclarait à l'AFP le 14 octobredernier: 'la plus grande majorité n'est pas dopée'", a ajouté l'organisateur du Tour. "Nous regrettons le retrait d'ARD en songeant aux centaines de milliers
d'Allemands qui accueillent le Tour avec ferveur chaque fois que celui-ci franchit le Rhin", a poursuivi ASO.
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