La prise de contrôle de Premiere, le bouquet allemand, par le groupe News Corp, de Rupert Murdoch, commence à se faire sentir et pas là où on l'attendait. Il est évident que l'une des premières actions que l'on prend quand on rachète une société existante, c'est de faire un audit de sa situation réelle. Quelle ne fut pas la surprise des nouveaux dirigeants de se rendre compte que le nombre réel des abonnés était loin de la vérité. Un million d'abonnés fictifs étaient encore comptabilisés. 600 000 foyers comptabilisés suite à des opérations de partenariat, sans avoir jamais avoir souscrit le moindre abonnement, 300 000 autres foyers qui avaient résilié leur abonnement depuis longtemps. Sans compter les abonnés hôtels dont le décompte était douteux. Avec des résultats financiers tout aussi mauvais, une perte opérationnelle comprise entre 40 à 70 millions d'euros, le cours en bourse a perdu en quelques jours 60% de sa valeur. Ce bouquet créé dans les années 80 par Canal Plus, revendu depuis longtemps, a toujours eu des problèmes pour trouver des abonnés dans un pays où la télévision gratuite est très développée.