L'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile en France, aux côtés d'Orange, SFR et Bouygues Telecom, permettrait de faire baisser les prix de 7%, selon un rapport du ministère de l'Economie et des Finances dont l'AFP a obtenu une copie mercredi. Elle se traduirait par "un gain de 1,224 milliards d'euros par an pour les consommateurs", note la Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE). En revanche, elle entraînerait "une perte de surplus de 852 millions d'euros par an" pour Orange, SFR et Bouygues Telecom. Au final, pour l'économie globale, le solde serait positif (373 millions d'euros chaque année). D'après ce rapport, dévoilé par le quotidien Les Echos, un quatrième opérateur "apparaît rentable, avec une valeur de 721 millions d'euros sur 15 ans", à condition notamment que ce dernier atteigne une part de marché de 12% au bout de six ans. La DGTPE précise que l'entrée d'un nouvel opérateur à partir des fréquences du dividende numérique -- ces fréquences hertziennes qui seront libérées par le basculement au numérique d'ici 2011 -- n'apparaît pas très vraisemblable", en raison notamment des délais de déploiement du réseau, "qui rendrait difficile la concurrence avec les opérateurs en place" dans un marché mature. "Des scénarios alternatifs apparaissent plus vraisemblables", comme l'entrée d'un nouvel opérateur via une quatrième licence 3G, note-t-il. L'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms, doit rendre au gouvernement d'ici fin septembre un avis sur ce dossier. Le fournisseur d'accès à internet Free, qui avait été recalé en octobre 2007, a récemment réaffirmé sa volonté de devenir le quatrième opérateur mobile français. Dans son rapport, Bercy souligne par ailleurs que l'Etat pourrait retirer plus de 1,4 milliard d'euros de l'attribution du dividende numérique.
Rédaction
11 septembre 2008
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