Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte au pouvoir en Mauritanie depuis le coup d'Etat du 6 août, a donné des instructions au gouvernement formé dimanche soir afin d'oeuvrer au respect du "pluralisme dans les médias publics", a annoncé l'AMI. Le Haut Conseil d'Etat (junte) a "mis l'accent sur la nécessité du respect des principes généraux régissant l'accès équitable des citoyens au service public, y compris le pluralisme dans les médias publics", selon un communiqué cité par l'agence mauritanienne d'information (AMI, officielle). Il n'existe pas de télévision privée ni de radio privée en Mauritanie. Le pays compte en revanche au moins 35 quotidiens et hebdomadaires. Le conseil de militaires dirigé par le général Ould Abdel Aziz a annoncé dimanche soir avoir constitué un gouvernement de civils, plus de trois semaines après le putsch qui a renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance du pays en 1960. La France, les Etats-Unis et le Front national pour la défense de la démocratie (coordination de cinq partis mauritaniens) ne reconnaissent pas la légitimité de ce gouvernement. Tout de suite après le putsch, les directeurs de la radio d'Etat, de la télévision d'Etat et de l'AMI, réputés favorables au régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, avaient été remplacés. La junte avait ensuite limogé le président de l'organe de régulation des médias (Haute Autorité de la presse et de l'audiovisuel), proche du président renversé. Mardi, au cours de la réunion de "prise de contacts" entre les nouveaux membres du gouvernement, le général a par ailleurs demandé aux ministres "d'assurer (...) le respect des principes de la transparence et de la bonne gouvernance en luttant énergiquement contre la mauvaise gestion".
Rédaction
4 septembre 2008 à 01h00
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