L'Institut international de presse IPI s'inquiète des restrictions imposées aux journalistes par les forces russes en Géorgie dans la couverture du conflit entre Tbilissi et Moscou. L'organisation, basée à Vienne, déplore que la ville géorgienne de Gori et l'Ossétie du Sud ne soient pas accessibles aux journalistes géorgiens et étrangers. "Les routes qui mènent à Gori sont bloquées par des chars russes et l'entrée est refusée aux journalistes qui n'ont pas d'accréditation auprès du ministère russe des Affaires étrangères", indique le communiqué de l'IPI. D'autre part, l'IPI relaie des critiques envers l'armée russe accusée d'avoir pillé les installations d'une station de radio à Zugdidi et d'une chaîne de télévision locale à Senaki, deux villes situées dans l'ouest de la Géorgie. "L'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme reconnaît le droit de chercher, recevoir et de répandre l'information. Ceci est encore plus important en temps de conflit", rappelle le directeur de l'IPI David Dadge cité dans le communiqué. "Nous demandons aux autorités impliquées dans cette crise en Géorgie de garantir que les journalistes pourront faire leur travail sans obstacle, de mettre un terme aux attaques contre les journalistes et de livrer à la justice ceux qui en ont mené", ajoute-t-il. Selon l'IPI des journalistes géorgiens, turcs, arméniens et américain ont essuyé des attaques depuis le début du conflit entre Moscou et Tbilissi. Un journaliste turc a notamment perdu l'usage d'un oeil.
Rédaction
20 août 2008
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