Ariane 5
 

Rédaction
6 août 2008  
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La fusée Ariane est menacée de "déclin" et de sa "disparition du marché commercial" faute du développement d'une version plus puissante du lanceur, dénonce Frédéric d'Allest, président d'honneur d'Arianespace, dans un tribune publiée dans Le Monde daté de mercredi. "Personne ne peut sérieusement contester aujourd'hui le besoin pressant de porter la performance d'Ariane 5 de neuf tonnes à douze tonnes en orbite de transfert géostationnaire", écrit M. d'Allest, qui fut le premier PDG d'Arianespace, la société chargée de commercialiser les lancements d'Ariane, de 1980 à 1990. "Le lanceur se trouve en limite de performances sans qu'une version plus puissante soit en cours de développement permettant de prendre la relève à temps" et "pour la première fois, Ariane est clairement en grave danger de déclin par manque d'anticipation et de volontarisme", juge-t-il. Pourtant, il est possible de porter la performance d'Ariane "au niveau requis de 12 tonnes" en utilisant un nouvel étage, dont le développement prendrait "environ cinq années" et "aurait déjà dû être engagé", selon lui. Cet étage serait équipé du moteur Vinci, actuellement testé par Snecma (groupe Safran). Si rien ne change, le résultat "imparable" sera "le déclin d'Ariane d'ici trois ou quatre ans et sa disparition du marché commercial au terme d'un petit nombre d'années", prévient M. d'Allest. Pour éviter cela, il demande à la France de proposer à ses partenaires au sein de l'Agence spatiale européenne (ESA) "de faire évoluer Ariane pour assurer son avenir", à l'occasion du conseil ministériel sur les affaires spatiales en novembre. "Il ne fait pas de doute qu'elle sera suivie", assure-t-il.

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