La présidente du Medef, Laurence Parisot, a critiqué dimanche le projet de taxe sur les fournisseurs d'accès à l'internet pour financer la suppression de la publicité à la télévision publique, et a affirmé qu'il fallait "supprimer la taxe professionnelle". Invitée du Grand jury RTL/LCI/Le Figaro, elle a jugé, s'agissant de l'internet, qu'il ne fallait "pas taxer un secteur économique qui est naissant" et a mis en garde contre "l'accumulation imperceptible de taxes". Selon elle, la hausse de la redevance "était une approche qu'il aurait mieux valu mener jusqu'au bout". Interrogée sur la réforme de la taxe professionnelle, objet d'un débat au sein de l'exécutif, Mme Parisot a estimé que "c'était une priorité absolue d'aller jusqu'au bout de cette réforme". "Il faut supprimer la taxe professionnelle" car "aucun autre pays au monde n'a une taxe qui pèse autant sur les investissements des entreprises", a-t-elle dit. Il en est de même, a-t-elle souligné, de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "La France est le dernier pays du monde occidental, avec la Grèce, à garder, pour des raisons symboliques, cet impôt démodé qui est économiquement inefficace et nous coûte de l'argent". "La gauche avait exclu les oeuvres d'art de l'ISF. Il faut sortir le patrimoine économique de l'assiette de l'ISF au même titre que le patrimoine culturel", a-t-elle estimé. Pressée de questions, elle a fini par ajouter : "Il faut supprimer l'ISF, si c'est ça que vous voulez que je vous dise".
Rédaction
29 juin 2008
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