Du premier journal télévisé aux débuts de Johnny Hallyday, France 5 raconte les années 50 dans "Graffiti 50" une série de quatre épisodes diffusée tous les dimanches de juillet en première partie de soirée à 20h40. Charles Trenet et sa chanson "Y'a de la joie", le premier concert de Georges Brassens, le succès de Juliette Gréco, mais aussi la valse des gouvernements, l'hiver 54, la guerre d'Algérie: "Graffiti 50" revient sur ces événements avec de riches images d'archives de l'Ina, de Gaumont, de Pathé et...du Parti communiste français (PCF). Gérard Jourd'hui, auteur, réalisateur et producteur de la série, a mis huit mois à monter ces images. Sa plus grande difficulté: la qualité des documents, qui s'est détériorée en cinquante ans. Tout au long de ce travail, il explique avoir gardé "une vision à la fois amusée et cynique" sur les années 50. "Graffiti 50" prend la forme d'un "tout-image", sans témoignage ni commentaire. "+Graffiti+, c'est des collages, des impressions", explique à l'AFP Gérard Jourd'hui, qui est également à l'origine des émissions consacrées aux années 60, 70, 80 et 90, diffusées ces quatre dernières années sur France 5. Il insiste en revanche sur le fait que "ce n'est ni une émission d'histoire, ni un documentaire, et encore moins une série exhaustive". "Les années 50 commencent avec le premier JT, présenté le 29 juin 1949 par Pierre Sabbagh. C'est le début de l'exploit cathodique, qui va s'imposer peu à peu en France", estime Gérard Jourd'hui. "La décennie se termine avec les débuts de Johnny Hallyday et le retour au pouvoir du général de Gaulle", ajoute le réalisateur. Parmi les images fortes, il cite celles "de propagande" du PCF, alors que ce parti était à l'époque l'une des plus importantes formations politiques. On voit notamment des Français repousser un Américain venu proposer du Coca-cola dans un café. A l'occasion d'un anniversaire de Staline, des banderolles sur lesquelles on peut lire "Vive Staline, l'homme de paix" ou "Longue vie à Staline" sont accrochées aux voitures. La chanson rythme les quatre épisodes de "Graffiti". "La chanson populaire s'inspire alors des faits de société et en est le reflet. Elle est le commentaire de l'époque", indique Gérard Jourd'hui. "Les succès mettaient alors plusieurs semaines à apparaître et plusieurs années à disparaître", souligne-t-il, ajoutant que beaucoup sont d'ailleurs encore aujourd'hui connus de tous.
Rédaction
6 juillet 2008
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