France Télécom va dégager une plus-value consolidée de 178 millions d'euros de la cession à TF1 de ses parts dans le bouquet satellitaire TPS, a indiqué jeudi soir à l'AFP un porte-parole de l'opérateur. Outre le prix payé par TF1 (128,7 M EUR) pour ces parts, la plus-value consolidée intègrera en effet aussi, entre autres, la quote-part de France Télécom au résultat net négatif de TPS. Le porte-parole du groupe de Michel Bon a qualifié la vente de ses parts dans TPS de "bonne nouvelle" pour l'entreprise publique, en pleine cure d'amaigrissement pour réduire une dette qui a atteint le montant colossal de 64,9 milliards d'euros à l'issue du 1er semestre 2001. "Nous n'avions plus de raisons intrinsèques de rester dans quelque chose dont le capital était très compliqué", a souligné France Télécom pour justifier son retrait de TPS, attendu depuis plusieurs mois. France Télécom avait à l'origine investi dans TPS pour lancer la télévision satellitaire. Le groupe espérait par ce biais favoriser le développement ultérieur de l'internet via le satellite mais cet objectif a perdu de son intérêt avec l'arrivée des technologies ADSL d'accès au web à haut débit via le réseau téléphonique, jugées à la fois plus performantes et accessibles pour le public. Selon les termes de l'accord dévoilé jeudi, TF1 va racheter pour un total de 195 M EUR les 16,5% que France Télécom détenait dans TPS, ainsi que les 8,5% jusqu'ici entre les mains de France Télévision. Pour France Télécom, le désengagement de TPS fait suite à celui annoncé le 10 décembre dernier du fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics. Ajoutées à la cession début novembre de 40% de la surface immobilière du groupe et à la levée également le mois dernier de 3 mds EUR sur le marché obligataire, l'opérateur a engrangé environ 9,5 mds EUR sur les deux derniers mois. Au total, le groupe a dégagé depuis le début de l'année pas loin de 14 mds EUR, dans le cadre de son plan de désendettement, ce qui le met dans les clous de ses prévisions (10 à 15 mds EUR de rentrées sur 2001). Pressé par les marchés d'assainir ses finances, France Télécom espère ramener son passif dans une fourchette de 37 à 47 mds EUR d'ici fin 2003.