L'association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) a salué la création d'un tarif social appliqué à la téléphonie mobile, mais a estimé qu'il fallait aller plus loin en instaurant un service universel sur le modèle de la téléphonie fixe. L'Assemblée nationale a adopté la semaine dernière, dans le cadre du projet de loi sur la modernisation de l'économie (LME), un amendement pour que les revenus modestes puissent bénéficier d'une "offre tarifaire spéciale" de la part des opérateurs de téléphonie mobile. "C'est un bon début, mais il faut aller plus loin", a souligné Jérôme Clauzure, délégué général de l'Afutt, réclamant une "réflexion publique" sur un service universel de la téléphonie mobile. "A l'instar de la téléphonie fixe", ce service doit assurer un "droit universel d'accès à tous les utilisateurs sur tout le territoire", une "qualité de service égale" et un "prix abordable" pour tous, détaille l'association dans un communiqué. Elle plaide notamment pour une allocation aux acteurs des télécoms d'une partie du dividende numérique, ces fréquences hertziennes qui seront libérées lors du basculement au numérique d'ici 2011. "Ces fréquences, permettant de couvrir les zones peu denses à meilleur prix, faciliteraient la mise en place de service universel", indique l'Afutt. Il s'agit aussi "de trouver une solution au problème non résolu de l'annuaire universel, dont l'absence constitue une anomalie préjudiciable aux utilisateurs", ajoute-t-elle.
Rédaction
19 juin 2008
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