Wi-Fi
 

Rédaction
17 juin 2008

Les élus municipaux parisiens ont adopté lundi un voeu de l'exécutif afin de réaliser une étude comparative des réglementations pour limiter les risques sanitaires liés à l'exposition au wifi. Ce voeu reprend celui de Denis Baupin et des élus Verts recommandant d'exercer "une vigilance particulière" sur le programme "Paris Wifi", alors que 80% des immeubles parisiens doivent avoir accès au très haut débit d'ici 2010 et que des inquiétudes sur le wifi dans les bibliothèques avaient été exprimées par des agents municipaux. L'exécutif propose d'organiser une "conférence citoyenne" sur le thème "ondes et santé" dont l'avis sera rendu public au plus tard au printemps 2009. La Ville va aussi réaliser une étude comparative des réglementations et dispositifs mis en place pour limiter l'impact des ondes électromagnétiques. Le prochain Comité d'hygiène et de sécurité donnera un avis sur le wifi dans les bibliothèques. Anne Hidalgo, première adjointe, a souligné que la mairie avait mené une "campagne de mesures des champs électriques sur six bibliothèques" (Italie, Lancry, Faidherbe, Vandamme, Trocadéro et Valère) : il s'avère "que ces champs sont de 80 à 400 fois inférieurs aux limités fixées par la réglementation" (décret du 3 mai 2002). "La Ville est consciente des inquiétudes et veut rester vigilante", a-t-elle affirmé. Le Comité hygiène et sécurité (CHS) de la Direction des affaires culturelles de la ville de Paris, saisi par deux association environnementales (Priartem et Agir pour l'environnement) et un syndicat, avait voté en novembre 2007 le principe d'un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes. Au niveau national, les ministères de l'Ecologie et de la Santé ont demandé, également en novembre 2007, un rapport sur les rayonnements, notamment du Wifi, à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). Il devrait être achevé fin 2008. "C'est un sujet controversé", avec "une composante émotionnelle très forte", avait noté la directrice générale de l'Afsset Michèle Froment-Védrine lors de la présentation du programme de l'Agence en septembre. "Les ondes ont toujours provoqué des peurs depuis le téléphone", avait-elle rappelé.

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