La fusée Ariane-5 doit décoller ce soir de la base de Kourou en Guyane française afin de placer sur orbite deux nouveaux satellites de télécommunications, l'un civil pour la Turquie, l'autre militaire pour le ministère britannique de la Défense. Initialement prévu le 30 mai, ce tir -le 3e de l'année 2008- avait été reporté en raison d'un problème technique détecté sur Ariane-5 lors du compte à rebours, quelques heures avant la mise à feu et alors que le lanceur était sur son pas de tir. Le lancement est maintenant prévu dans la nuit de jeudi à vendredi entre 23h54 et 0h39 heure de Paris (jeudi soir entre 18h54 et 19h39 heure de Kourou, 21h54 et 22h39 GMT). Si tout se passe bien, Ariane-5 placera sur orbite le satellite militaire de télécommunications Skynet 5C pour le ministère britannique de la Défense, puis le satellite de télécommunications Turksat 3A, une trentaine de minutes après son décollage. Il s'agira du 183e lancement d'une fusée Ariane depuis la mise en service des lanceurs européens en décembre 1979, et du 39e tir d'une Ariane-5. Au cours de cette mission, la fusée doit emporter à son bord plus de 7,7 tonnes de "charges utiles", la masse totale de ses deux "passagers" au décollage. Le satellite militaire de télécommunications Skynet 5C doit être placé le premier sur orbite, 27 minutes et deux secondes après le décollage d'Ariane-5. Construit par Astrium pour le ministère britannique de la Défense, il devra assurer des communications militaires sécurisées durant 15 ans. Ce sera le septième satellite Skynet lancé par Arianespace pour le ministère britannique de la Défense et l'OTAN. Quatre minutes et 37 secondes plus tard, la fusée mettra en orbite le satellite de télécommunications Turksat 3A, cinquième satellite turc confié à Arianespace. Il devra notamment permettre à l'opérateur Turksat de diffuser des chaînes de télévision en Europe, en Turquie et en Asie Centrale, et devra assurer sa mission pendant vingt ans.