Medias / Presse
 

Rédaction
11 juin 2008

Le Syndicat général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE) CGT, présent dans l'impression et la distribution des quotidiens, a appelé m à un arrêt de travail de 24 heures pour ce mercredi aux Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP). "Les délégués ont décidé d'appeler les équipes à un arrêt de travail de 24 heures, entraînant une non parution des quotidiens" du jeudi 12 juin, indique le syndicat, dans un communiqué. Ce mouvement devrait concerner l'impression et la distribution de l'ensemble des quotidiens nationaux diffusés le matin du jeudi 12 juin, ainsi que du quotidien du soir Le Monde, distribué l'après-midi du 12 et daté du 13. Le SGLCE-CGT proteste contre une "précarisation" de la distribution des quotidiens nationaux. Les directions de plusieurs quotidiens (Le Parisien-Aujourd'hui en France, La Croix, Les Echos, l'Equipe, Le Figaro, France Soir, l'International Herald Tribune, le Journal du Dimanche, Libération, Le Monde, Paris Turf et La Tribune) ont réagi dans une "lettre ouverte à ceux qui veulent tuer la presse quotidienne nationale", publiée mercredi par ces douze titres dans leurs colonnes. Adressée à "une poignée d'irresponsables qui depuis deux mois, chaque nuit, ont pris en otage la presse quotidienne nationale", cette lettre estime que "ces attaques contre les quotidiens (...) aggravent la situation". Pour sa part, la Fédération des Travailleurs des industries du Livre, du Papier et de la Communication (FILPAC) CGT, qui coiffe la SGLCE-CGT, réclame l'ouverture de négociations "de toute urgence" au NMPP permettant aux salariés de la distribution "d'envisager un avenir professionnel durable", sans toutefois lancer d'appel à la grève. Dans une lettre adressée à la FILPAC CGT, le directeur des NMPP Rémy Pflimlin souligne qu'il est prêt à négocier le "projet stratégique" de l'entreprise et à "intensifier immédiatement les réunions de négociation" afin d'aboutir à un accord "dans les meilleurs délais". Dans un communiqué, les NMPP rappellent qu'elles ont lancé un projet stratégique baptisé "Défi 2010", qu'elles considèrent comme "indispensable pour garantir le développement de la diffusion de la presse en France". "Après des semaines d'incidents et de blocages, à plusieurs niveaux, qui ont entraîné des pertes de vente pour certains titres et des surcoûts très importants pour assurer des plans de secours, l'annonce de la non parution de la presse quotidienne nationale le 12 juin aggrave encore la situation d'un secteur déjà fragilisé", écrivent les NMPP.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.