Le syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN, patronat) s'est inquiété dans un communiqué des conséquences pour la presse des projets d'assouplissement des règles qui limitent la publicité sur les chaînes privées. Dans un entretien aux Echos mardi, la ministre de la Culture Christine Albanel propose notamment d'augmenter le volume horaire maximal de publicité sur les chaînes privées et d'en modifier les règles de calcul. La semaine dernière, Jean-François Copé, président de la commission qui planche sur le financement de France Télévisions après la suppression de la publicité, s'était dit favorable à l'instauration d'une deuxième coupure publicitaire dans les programmes des chaînes privées. "Un changement des règles de la seule publicité à la télévision aurait forcément des répercussions importantes sur le chiffre d'affaires publicitaire des autres médias", avertissent les éditeurs de quotidiens nationaux. "Cela reviendrait à installer durablement un déséquilibre sur le marché publicitaire au profit de quelques acteurs de télévision commerciale et à priver tous les autres médias des capacités de financer leurs propres développements économiques", dénoncent-ils. Le SPQN estime qu'une question d'une "telle envergure" ne peut "être traitée indépendamment de tout, en amont des états généraux des médias" dont le président de la République a annoncé la prochaine tenue à la rentrée, et demande "la mise en place d'une réflexion globale, où toutes les interactions seront prises en compte".
Rédaction
4 juin 2008
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