L'opérateur historique de télécoms en Belgique Belgacom est dans le collimateur de l'autorité nationale de la concurrence, pour son projet d'achat du fournisseur d'accès à internet Scarlet et des soupçons d'abus de position dominante de sa filiale Proximus. Concernant l'achat de Scarlet, annoncé mi-février pour 185 millions d'euros, "nous avons émis des doutes sérieux sur la conformité de l'opération avec le droit de la concurrence belge et européen", a-t-on appris auprès du conseil de la concurrence. Le conseil devrait décider dans les prochains jours s'il ouvre ou non une enquête approfondie. Les services belges de la concurrence ont par ailleurs découvert des "indications d'abus éventuel de position dominante" de la part de la filiale de téléphonie mobile de Belgacom, Proximus, avait déjà indiqué mercredi le ministère de l'Economie et de la Simplification administrative. Dans un communiqué séparé, le groupe de télécoms néerlandais KPN précise que sa filiale de téléphonie mobile en Belgique Base s'était plaint auprès du conseil de la concurrence de pratiques illégales de Proximus. Il l'accusait d'avoir imposé entre 2002 et 2005 des tarifs de terminaison mobile excessifs (frais facturés par l'opérateur d'un client appelé à celui du client qui appelle), et d'avoir accordé à certains clients professionnels des rabais discriminatoires et "sans aucun fondement économique". A la Bourse de Bruxelles, l'action Belgacom perdait 1,30% à 29,14 euros vers 08H10 GMT, dans un marché en baisse de 1,19%.
Rédaction
25 avril 2008
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