L'Institut national de l'audiovisuel (INA) baissera en 2002 les tarifs de vente de ses archives aux chaînes et aux producteurs qui avaient protesté contre une hausse importante à l'été 2000, a annoncé le président de l'INA Emmanuel Hoog jeudi lors d'un point de presse. Cette baisse sera de 20% pour les productions et les variétés à condition que les archives ne soient pas utilisées en prime-time (de 19h00 à 22h00), a-t-il précisé. Les extraits d'émissions d'actualité resteront en revanche au même prix. La réévaluation des tarifs de l'INA en juillet 2000 avait eu pour "résultat la perte de nombreux petits clients, chaînes du câble ou petits producteurs", a concédé Emmanuel Hoog, nommé à la tête de l'institut en février 2001. Présentant son budget 2002, il a souligné que le coût de la numérisation des quelque 1,5 millions d'heures d'archives audiovisuelles engagée depuis près d'un an et demi serait entièrement financé par une "restructuration interne". Celle-ci prévoit une réduction d'un quart des frais fixes et de 10% des effectifs qui seront ramenés de 1050 à 940 salariés d'ici à l'année prochaine. La réduction des coûts est "un système vertueux unique dans les entreprises publiques françaises", a commenté Emmanuel Hoog. Elle a permis de dégager 18,3 millions d'euros d'investissement initial et libère désormais quelque 6 à 7,6 millions d'euros par an pour soutenir la numérisation des fonds qui doit se prolonger pendant une dizaine d'années. Approuvé jeudi par le conseil d'administration, le budget 2002 de l'INA s'élève à 102,3 millions d'euros (671,04 M FRF) pour le budget d'exploitation et 14,53 millions d'euros pour les investissements. L'INA entend dégager un résultat d'exploitation positif d'un peu moins de 1,5 millions d'euros en 2001 et d'un montant équivalent en 2002. L'un des points forts du budget 2002 est la création d'un Observatoire de la conservation physique des fonds d'archives qui doit se pencher sur la dégradation des supports originaux de documents audiovisuels. Tirant profit de son expérience, l'Institut entend développer des prestations d'expertise auprès des chaînes privées sur la numérisation de leurs fonds, a précisé Emmanuel Hoog. L'INA est également "candidat" au dépôt légal de l'internet, a-t-il poursuivi, un archivage convoité aussi par la Bibliothèque nationale de France.
Rédaction
14 décembre 2001
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