Gulli
 

Rédaction
17 avril 2008

Arnaud Lagardère a présenté mercredi ses excuses aux parents du jeune Islam Alaouchiche, qui pourrait avoir été recalé en raison de son prénom par une maison de production pour une émission de la chaîne Gulli et il a demandé une enquête interne, a-t-on appris auprès de Gulli. Le patron du groupe Lagardère "a appelé la famille dans l'après-midi pour lui présenter ses excuses", a indiqué une porte-parole de la chaîne pour les jeunes, détenue par Lagardère Active et France Télévisions. Arnaud Lagardère "a demandé, ainsi que Didier Quillot, président de Lagardère Active, une enquête interne pour faire la lumière sur ces événements qui vont à l'encontre des valeurs défendues par le groupe et Gulli, et qui exclut toute forme de discrimination", a-t-on ajouté de même source. M. Lagardère a également "proposé au jeune Islam de venir comme candidat à une prochaine émission du jeu +In ze boite+", a-t-on précisé également. Selon ses parents, cités par Le Parisien qui a révélé l'affaire, le jeune Islam, 9 ans, était le 16 février dans les locaux de la maison de production Angel Productions pour des essais, l'ultime sélection avant l'enregistrement du jeu diffusé par Gulli. La mère d'Islam raconte qu'une personne lui a dit que son fils "ne pouvait pas garder son prénom" car "s'appeler Islam pour un garçon c'est comme porter le voile pour une fille". Elle a refusé le changement de prénom et n'a jamais été rappelée par la maison de production. Les parents ont indiqué qu'ils allaient porter plainte pour discrimination. La direction de Gulli, la chaîne de la jeunesse de la TNT, "n'a bien évidemment donné aucune consigne" de ce genre, a affirmé à l'AFP la porte-parole. Angel Productions, cité par le Parisien, a déclaré, que si "Islam n'a pas été retenu, ce n'est pas à cause de son prénom, mais parce qu'il y avait plus de postulants que de places disponibles". "La casteuse n'a pas dû réagir comme il fallait, il y a des mots qui ont blessé un petit garçon", a admis la maison de production. La secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Almara, a jugé mercredi à la sortie du Conseil des ministres que cette affaire était "inacceptable et dégueulasse". "La famille a très bien réagi. Je suis à leurs côtés"", a-t-elle dit.

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