Rédaction
9 avril 2008

La CGT des Bouches-du-Rhône a demandé au Premier ministre François Fillon d'intervenir afin que les revendications salariales au sein du groupe informatique franco-italien STMicroelectronics, dont une partie des salariés est en grève depuis 20 jours, soient entendues. Des négociations ont débuté mardi en région parisienne entre les trois syndicats (CGT-FO-CFDT) soutenant la grève à l'usine de Rousset (Bouches-du-Rhône) et la direction, a indiqué la CGT, précisant qu'elles n'avaient pas encore abouti. Les discussions, prévues depuis quelques jours, portent à la fois sur des questions propres au site et des questions nationales pour STMicro. Dans une lettre au Premier ministre rendue publique mardi, la CGT explique que "depuis des mois, à coup de renfort médiatique, vous exprimez une volonté d'augmenter les salaires et de libérer ainsi le pouvoir d'achat pour permettre une véritable croissance dans notre pays. Vous avez l'occasion de tenir vos promesses et de permettre à ces salariés d'augmenter leur pouvoir d'achat". La CGT rappelle que l'Etat est actionnaire à 13,77% de STMicroelectronics et a donc "une responsabilité" dans ce dossier. De source syndicale, environ 1.000 des 2.800 salariés des services de production de l'usine de Rousset sont en grève pour réclamer une hausse générale des salaires de 3%, avec un minimum de 100 euros pour les plus bas salaires. Selon une porte-parole de la direction, les grévistes représentaient "moins de 2%" des opérateurs. La direction du groupe de semi-conducteurs a proposé une hausse générale de 1,7% au 1er avril et 1% d'augmentations au mérite.

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