Les intersyndicales de TV5Monde et Radio France Internationale (RFI) ont fait part dans des communiqués distincts de leurs inquiétudes au sujet de la réforme de l'audiovisuel extérieur, avertissant qu'elles s'opposeraient à toute suppression d'emploi. Selon le quotidien Les Echos, le rapport des conseillers de l'Elysée Georges-Marc Benamou et Jean-David Levitte préconise la suppression de quelque 180 postes au sein des entreprises que coiffera la future holding, France Monde. Alain de Pouzilhac, nommé à la tête de France Monde, a néanmoins affirmé qu'il n'était pas "tenu de respecter ce rapport à la lettre" et a assuré que la réforme serait "créatrice d'emplois". "Nous nous battrons pour défendre chaque emploi, car les salariés de TV5 font beaucoup en étant peu nombreux. Dans l'état actuel de TV5Monde, licencier signifie saigner notre entreprise pour la faire disparaître", a prévenu l'intersyndicale (SNJ, CFTC, CGT, CFDT et Sud) de TV5Monde. "A aucun moment Alain de Pouzilhac ne dit clairement: +Je ne licencierai pas+", ont ajouté les syndicats de la chaîne francophone, qui emploie quelque 320 personnes. Ils se sont inquiétés notamment du sort des intermittents et pigistes "qui représentent le quart de TV5Monde en équivalent temps plein et plusieurs centaines de personnes dans les trois sociétés". De leur côté, les syndicats de RFI (CFDT, FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT) ont demandé "l'examen du projet de l'audiovisuel public extérieur par le Parlement" et réitéré "la demande de rendez-vous avec le président de la République". Ils ont dénoncé un "cache sexe d'un plan de licenciement qui ne dit pas son nom" et "la politique de vampirisation" de la station "au profit d'un projet réducteur et mensonger". Ils ont également affirmé craindre un "abandon des conventions collectives journalistes et audiovisuel public" dans le cadre d'une harmonisation administrative des trois entités.
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