L'intersyndicale de Radio France demande à être reçue à l'Elysée aujourd'hui, avant l'installation par Nicolas Sarkozy de "la commission pour la nouvelle télévision publique", dont l'intitulé ne mentionne pas la radio pourtant concernée par la suppression de la publicité. "Demain (mardi, NDLR), l'intersyndicale de Radio France doit être reçue" car le groupe radiophonique public "risque de perdre 45 millions d'euros", écrit l'intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, SJA-FO, SNFORT, SNJ, SNJ-CGT et Sud) dans un communiqué publié lundi. "L'Elysée n'écoute pas la radio", déplore-t-elle, alors que la radio ne figure pas dans l'intitulé de la commission --commission pour la nouvelle télévision publique-- que le président Sarkozy doit installer. Le secrétaire du comité d'entreprise et deux administrateurs représentant du personnel au Conseil d'administration de Radio France doivent être reçus mardi à l'Elysée, a précisé la direction du groupe public à l'AFP. Mais l'intersyndicale regrette de ne pas avoir été choisie pour cette rencontre. "Après l'annonce le 8 janvier par Nicolas Sarkozy de la disparition de la publicité dans l'audiovisuel public, l'Elysée, qui n'a pas oublié la radio au moment des amputations de budget, doit s'en souvenir, à l'euro près, au moment des compensations", avertissent les syndicats. Les 45 millions d'euros (8% du budget) que le groupe public perdra si la suppression de la publicité n'est pas compensée "correspondent à la disparition de la rédaction de France Info, de 10 radios locales ou des orchestres et le choeur de Radio France", soulignent-ils. La radio publique "doit garder son périmètre et ses différences, très nettes, avec l'offre des radios privées", estiment-ils.
Rédaction
19 février 2008
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