La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a réaffirmé que la suppression de la publicité sur le service public, à l'origine d'une grève mercredi dans ce secteur, serait compensée "euro par euro". "Le financement sera assuré l'année prochaine naturellement euro par euro et les périmètres dans les différentes chaînes seront maintenus. C'est ce que les Français veulent et c'est ce qu'ils continueront à avoir", a déclaré la ministre à l'issue du conseil des ministres. Aux syndicats qui dénoncent l'insuffisance de concertation, Mme Albanel a assuré que pour une réforme "très lourde", des "réunions préparatoires auraient probablement multiplié les obstacles". "C'est une méthode peut-être d'action", a-t-elle ajouté, se disant cependant "toujours prête" à rencontrer à nouveau les syndicats. "Le financement sera assuré, le président de la République l'a redit la semaine dernière et son engagement est vraiment absolu", a-t-elle insisté. "S'il y a des choses à compenser cette année, elles seront compensées sur dotation budgétaire", a précisé Mme Albanel. Selon le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, "il est hors de question de fragiliser le service public de l'audiovisuel". "Le but au contraire c'est de le renforcer et de lui permettre de se concentrer sur le sens de sa mission", a-t-il fait valoir lors de son compte-rendu du conseil des ministres. Les programmes des télévisions et radios publiques étaient fortement perturbés mercredi en raison d'un appel à la grève de 24 heures dans le secteur, sans précédent depuis 1974, pour demander la "pérennité" du service public après l'annonce de la suppression de la publicité. Le gouvernement et l'Elysée ont reçu les syndicats mardi et réaffirmé la compensation du manque à gagner publicitaire et l'absence de privatisation, mais aucune alternative précise n'a encore été arrêtée.
Rédaction
14 février 2008 à 01h00
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