Nicolas Sarkozy a plaidé lundi au centre spatial de Kourou (Guyane) en faveur d'une "stratégie spatiale raisonnée et cohérente" de l'Europe passant notamment par une coopération accrue avec les Etats-Unis pour l'exploration de Mars. "Il n'est pas question, je le dis pour la France et je le propose à nos partenaires européens, de réduire nos efforts ou nos ambitions dans le domaine de l'espace", a déclaré M. Sarkozy lors d'un discours prononcé depuis le salle de commandement Jupiter du centre spatial guyanais. "Je souhaite que nous ayons une stratégie spatiale raisonnée et cohérente (...) réaliste au regard de nos moyens, mais respectueuse de notre ambition, de notre histoire, de notre avenir", a poursuivi le chef de l'Etat. Selon Nicolas Sarkozy, cette politique ne peut s'appuyer que sur l'Union européenne (UE). "Je crois que l'Union européenne doit continuer à s'affirmer comme une puissance spatiale à part entière. (Elle) doit le faire parce qu'elle seule peut mener des projets utiles à l'ensemble des Européens et inaccessibles à des budgets nationaux isolés", a-t-il dit. Le président français a cité quatre grands programmes susceptibles de structurer cette coopération spatiale: "le géopositionnement (programme Galiléo), l'observation de la Terre, le changement climatique et la surveillance de l'espace". Au titre de la cohérence, Nicolas Sarkozy a proposé que le centre spatial de Kourou, actuellement géré par le Centre national d'études spatiales (CNES) et prêté à l'Agence spatiale européenne (ESA), "devienne à terme une véritable infrastructure de l'Union européenne". "La France souhaite mettre cette infrastructure à la disposition d'une politique spatiale européenne", a-t-il dit. Sur les programmes scientifiques, Nicolas Sarkozy a estimé nécessaire de se rapprocher des Etats-Unis pour l'exploration spatiale. "J'ai la conviction qu'un programme d'exploration ne peut être que mondial, sans exclusivité ni appropriation par l'une ou l'autre des nations", a-t-il dit. "Le rôle de l'Europe n'est certainement pas d'essayer d'imiter ou de dupliquer leurs (les Etats-Unis) efforts. Il est encore moins d'essayer de faire toute seule en 2010 ce qu'ils ont déjà fait dans les années 1960 (mais) de leur proposer un partenariat responsable", a expliqué M. Sarkozy. Le chef de l'Etat français a également estimé que "la fiabilité d'Ariane 5 (devait) être notre objectif numéro un". Ariane 5 assure aujourd'hui 70% des lancements commerciaux de satellites dans le monde.
Rédaction
12 février 2008
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