Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi vient d'annoncer que la téléphonie mobile 3G allait enfin devenir accessible aux habitants de l'outre-mer. Sont concernés par cette annonce les DOM (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion), Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Mayotte. L'attribution des licences de téléphonie mobile 3G se fera « au fil de l'eau » (au fur et à mesure) et de façon séparée pour ces différents territoires et collectivités, précise l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dans un communiqué. Chaque opérateur désigné aura dans un premier temps l'obligation de couvrir 30 % de la population et devra ouvrir des services commerciaux de voix et de données deux ans après l'attribution de son autorisation. Il devra en outre s'engager sur un seuil de population couverte dans les cinq années suivant la délivrance de sa licence. Celui-ci ne « pourra être inférieur à 70 % » selon le gendarme des télécoms. « Pas de France à deux vitesses » Un bilan de l'utilisation des fréquences et du déroulement des attributions sera réalisé au 30 juin 2011. Les licences délivrées seront valables jusqu'en 2025. Comme la procédure de délivrance ne s'applique pas à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie - dont le statut d'autonomie comprend le secteur des télécommunications - le ministre les incitera à suivre « l'exemple des départements et collectivités d'outre-mer, afin de faire bénéficier à l'ensemble des ultramarins des services mobiles 3G ». Par ailleurs, Christian Estrosi a indiqué que « la prochaine loi-programme pour l'outre-mer comportera aussi des mesures visant à réduire la fracture numérique et à développer les nouvelles technologies, comme la télévision numérique terrestre ». Il a affirmé sa « volonté que tout soit mis en oeuvre pour qu'en matière de fracture numérique il n'y ait pas de France à deux vitesses » .
Rédaction
2 février 2008
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