La chaîne parlementaire Public Sénat, dont le conseil d'administration vient d'approuver les orientations pour 2002, "continue sa route et maintient ses ambitions" de chaîne thématique "qui n'est plus confidentielle", selon son président Jean-Pierre Elkabbach. Alors que des députés de droite ont demandé la suppression -via un amendement de Michel Bouvard (RPR) finalement rejeté- de son homologue de l'Assemblée nationale LCP-AN dirigée par Ivan Levai, Jean-Pierre Elkabbach a estimé vendredi devant la presse que "la chaîne parlementaire existe plus que jamais" et que sa "légitimité sort renforcée de cette mini-crise". "Nous avons un intérêt commun: imposer en France une télévision de la politique et du citoyen", a-t-il dit. La chaîne parlementaire, créée par la loi du 30 décembre 1999, a "pour mission d'informer les citoyens sur la vie parlementaire et politique". Elle est représentée par deux sociétés de programmes (LCP-AN et Public Sénat) qui se partagent un même canal de diffusion 18 heures par jour avec deux lignes éditoriales distinctes. Forte de "cette mission d'intérêt général", Public Sénat, lancée en avril 2000, se prépare pour la future télévision numérique terrestre fin 2002: "nous serons présents gratuitement et couvrirons 50% du territoire dans le premier multiplexe" réservé au service public, a indiqué M. Elkabbach, précisant que seul le législateur pouvait décider de la création de deux canaux distincts. L'audience de Public Sénat n'est pas encore mesurée, mais une étude qualitative est prévue pour 2002, année électorale où la chaîne veillera au pluralisme. "Nous avons traversé le référendum, les municipales et les sénatoriales sans aucune critique ou remarque", précise M. Elkabbach. "On n'est pas là pour rivaliser avec les chaînes hertziennes", soutient le patron de la chaîne qui présente pour sa part l'émission "Bibliothèque Médicis" (désormais hebdomadaire le vendredi à 18H30 avec rediffusions) sur les livres, mêlant entretien avec un auteur, débat et reportage. Une émission sur Victor Hugo est prévue le 21 janvier. Public Sénat, qui emploie 30 personnes (20 CDI et 10 CDD, en majorité des femmes) et fonctionne sans publicité, dispose d'un budget de fonctionnement de 39 MF pour 2001 (5,95 M EUR) qui passera à 44 MF (6,71 M EURO) en 2002 (fonds publics) auxquels il faut ajouter une ligne d'investissement pluriannuelle pour le passage à la TNT. Selon la direction, 75% du budget de Public Sénat va aux programmes et 25% au fonctionnement. Le conseil d'administration (8 sénateurs et deux personnalités qualifiées) réuni le 21 novembre a "approuvé la gestion financière, la programmation et la ligne éditoriale". Un forum politique en direct à 22h00 devrait être lancé le 15 janvier prochain. Public Sénat est disponible sur les bouquets numériques TPS (canal 16), CanalSatellite (canal 25)
Rédaction
25 novembre 2001
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