La SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) a demandé "très solennellement à être partie prenante" de la réflexion sur la remise à plat du cahier des charges de l'audiovisuel public après l'annonce de la suppression de la publicité. Au cours d'une conférence de presse, Jacques Fansten, président de la SACD, a estimé que "la définition du cahier des charges de la télévision publique est fondamentale pour les années à venir" et souhaité que la SACD participe au débat. La suppression de la publicité dans l'audiovisuel public doit se solder par un manque à gagner de "1 milliard à 1,1 milliard d'euros" en comptabilisant le temps d'antenne libéré par les spots publicitaires, a rappelé Pascal Rogard directeur général de la SACD. La SACD était favorable à un financement de la TV publique par l'augmentation de la redevance. "Notre volonté, a dit M. Rogard, est d'obtenir confirmation d'une compensation intégrale du manque à gagner, de savoir comment évoluera le cahier des charges des chaînes publiques et comment évolueront les obligations des chaînes privées". Pour lui, il est également nécessaire de revoir la réglementation des chaînes de la Télévision numérique terrestre (TNT) qui devraient bénéficier du report de la publicité "pour qu'elles contribuent à la création". Soulignant l'aspect "positif" de la suppression de la publicité, M. Rogard a jugé que cette décision obligeait "à repenser les programmes". La difficulté consistant à disposer d'"un service public défendant des valeurs de service public tout en étant capable d'avoir une large audience". "Nous souhaitons que le gouvernement adopte le décret patrimonial (relatif aux obligations patrimoniales des diffuseurs dont la parution a été reportée, ndlr) pour montrer que ses intentions sont bien de renforcer le noyau dur de la création", a-t-il ajouté. La SACD souhaite une augmentation de la diffusion du nombre d'oeuvres françaises et européennes.
Rédaction
16 janvier 2008
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