Le français ViaMichelin, filiale du groupe de pneumatiques Michelin, a décidé de cesser la fabrication des appareils de navigation GPS, un marché sur lequel il n'a pas réussi à s'imposer en Europe. "Nous ne développerons plus par nous-mêmes de nouvelles gammes de GPS", a déclaré la porte-parole, précisant que 60 salariés sur les 170 employés par ViaMichelin sont concernés par cette décision. ViaMichelin va se recentrer sur les technologies numériques, avec deux priorités: "développement du site internet et fourniture d'informations touristiques et trafic". Dans cette optique, le groupe a l'intention de multiplier les partenariats dans le secteur de l'internet, de l'automobile et de la téléphonie mobile. Des discussions sont notamment en cours avec le fabricant allemand de GPS Navigon, selon la porte-parole. Les soixante salariés se verront proposer des "opportunités de reclassement au sein du groupe" ou quitteront le groupe, a-t-elle indiqué, ajoutant que "ce sont des profils très hautement qualifiés". Bien implanté en France où il occupe le deuxième rang avec 14% de parts de marché, ViaMichelin n'a pas rencontré le même succès dans les autres pays européens depuis le lancement de ses premiers navigateurs fin 2005. Il a notamment souffert de la forte baisse des prix dans un marché en plein essor, mais largement dominé par le néerlandais TomTom qui revendique 50% de parts de marché. "Notre rentabilité économique a été directement impactée", a expliqué la porte-parole. Le secteur de la navigation GPS est en pleine consolidation avec le récent rachat du néo-zélandais Navman par le taïwanais Mio, qui va ainsi prendre la troisième place mondiale, derrière l'américain Garmin. De même, TomTom a annoncé fin 2007 l'acquisition du spécialiste néerlandais des cartes numériques Tele Atlas, tandis que le rival de ce dernier, l'américain Navteq, va lui se faire racheter par le finlandais Nokia.
Rédaction
14 janvier 2008
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