Une nouvelle taxe sur les opérateurs mobiles, envisagée par le président Nicolas Sarkozy pour financer l'arrêt de la publicité sur la télévision publique, "risque d'être fatale aux MVNO", les opérateurs mobiles virtuels, affirme l'association qui les représente. "La concurrence sur la téléphonie mobile s'exerce dans des conditions très difficiles pour les MVNO, qui sont encore très fragiles face aux opérateurs historiques", rappelle dans un communiqué l'association Alternative Mobile, qui regroupe la quasi-totalité des MVNO. Le président de la République a annoncé mardi réfléchir à une suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques, qui serait financée "par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d'affaires de nouveaux moyens de communication, comme l'accès à internet ou la téléphonie mobile". "Là où une nouvelle taxe pourrait perturber les acteurs historiques, elle risque en revanche d'être fatale aux MVNO, tous encore engagés dans une phase d'investissement, et pour lesquels une taxe sur le chiffre d'affaires ne ferait que repousser davantage la perspective d'atteindre un jour leur équilibre économique", écrit l'association. Cette taxe pourrait alors "les faire disparaître et engendrer un renforcement des acteurs dominants, au détriment de la concurrence et des consommateurs", conclut le communiqué. Trois ans après leur lancement en France, la quinzaine d'opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ne se partageaient que 2,1 millions de clients fin septembre (contre 49 millions pour les opérateurs traditionnels en métropole), soit 4,06% du marché.
Rédaction
12 janvier 2008 à 01h00
Derniers coms
+ commentés
Forums