Canal+ a indiqué avoir demandé au TGI de suspendre l'appel à candidatures des droits télé pour la L1 dans l'attente du jugement au fond, prévu le 19 février, considérant que "l'appel d'offres ne peut se dérouler sereinement tant que le jugement du tribunal n'est pas connu". Canal+ constate que ce "jugement (du TGI) doit intervenir deux semaines seulement après la date de clôture de l'appel d'offres". La date de remise des dossiers pour les 12 lots mis en vente (saisons 2008-2012) est le 22 janvier, la fin de la procédure d'appel d'offres est le 31 janvier. Canal+ avait contesté devant le TGI de Paris la programmation d'un magazine le dimanche soir, la possibilité pour la Ligue d'entamer, le cas échéant, des négociations de gré à gré avec les opérateurs, l'exploitation des droits audiovisuels par la Ligue ou encore le prix de réserve par groupe de lots déposé par la LFP. "Dès le lendemain de l'audience (devant le TGI, le 18 décembre), le groupe Canal+ a donc demandé à la Ligue de football professionnel comment elle entendait ajuster son calendrier pour tenir compte de cet élément nouveau. A ce jour, le groupe Canal+ n'a obtenu aucune réponse. Par ailleurs, la LFP a écrit au TGI pour lui demander que la décision ne soit pas rendue avant le 19 février", indique le communiqué de la chaîne cryptée. "Compte-tenu de l'ensemble de ces éléments et de l'importance des enjeux en cause pour l'ensemble des candidats à la procédure d'attribution, le groupe Canal+ est contraint de demander au TGI de suspendre l'appel à candidatures dans l'attente du jugement de fond", conclut le communiqué. "On va plaider mercredi prochain devant le TGI de Paris, pour cette demande de suspension, et le tribunal se prononcera sur cette demande le jour même ou en tout cas avant le 22 janvier", a expliqué à l'AFP Pascal Wilhelm, un des avocats de la chaîne cryptée. "On ne peut pas remettre les offres dans une période d'incertitudes comme celle-là", a conclu le défenseur de Canal+. "Canal +, contrairement à ce qu'il a indiqué, ne demande pas une suspension jusqu'au 19 février mais jusqu'à ce que la procédure d'appel soit terminée. Donc, on est parti pour plusieurs mois", a affirmé à l'AFP, Me Yves Wehrli, l'avocat de la LFP. "C'est malheureusement quelque chose à laquelle on commence à être habitué venant de Canal+, a-t-il ajouté. Ce sont les seuls, parmi les candidats à l'appel d'offres, à faire état de ce genre d'arguments. Canal ne sait plus à quel juge se vouer." "Cela fait penser à un lapin qui est pris dans les phares d'une voiture et qui va à droite et à gauche, sans stratégie vraiment claire. Ce comportement va finir par irriter les juges", a conclu Me Wehrli. Parallèlement à ces démarches devant le TGI, le Conseil d'Etat doit rendre ce vendredi son ordonnance, après avoir été saisi par Canal+, qui conteste à la Ligue de football professionnel la décision de produire elle-même des images, toujours dans le cadre de son appel d'offres des droits audiovisuels de la L1.
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