La ministre de la Culture, Christine Albanel, a déclaré qu'il n'était "pas à l'ordre du jour" de réduire le périmètre de la télévision publique, après l'annonce par Nicolas Sarkozy d'une réflexion sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques. "Pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. On va voir comment financer les télévisions existantes, auquelles les Français sont attachés, sans publicité et essayer de se rapprocher des modèles que nous aimons, comme la BBC ou la télévision allemande", a-t-elle dit sur Europe 1. "On peut aussi inventer d'autres systèmes", a-t-elle ajouté en citant comme exemple le système du Compte de soutien à l'industrie des programmes audiovisuels (Cosip). "Vous avez environ 5% du chiffre d'affaires de la publicité de l'ensemble des chaînes historiques qui va vers le cinéma et l'audiovisuel, c'est quelque chose original", a-t-elle souligné. La ministre a rappelé les pistes évoquées par le président de la République comme la "taxation qui existe déjà des recettes publicitaires des chaînes privées et une taxation plus légère des fournisseurs d'accès à internet et de la téléphonie mobile". Selon elle, "l'internet et la téléphonie mobile c'est au minimum 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an et la publicité des chaînes privées aujourd'hui 3,2 milliards". Concernant le projet global annoncé hier par Nicolas Sarkozy, Mme Albanel a jugé qu'il fallait "sortir de l'hypocrisie" quant aux demandes parfois contradictoires adressées au service public de l'audiovisuel. "La télévision publique ne doit pas être un deuxième Arte mais rester une télévision de grand public et de qualité", a-t-elle dit en rappelant qu'il n'était pas question d'augmenter la redevance.
Rédaction
10 janvier 2008 à 01h00
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