La ministre de la Culture Christine Albanel affirme que le président de France Télévisions Patrick de Carolis, désavoué à deux reprises par les représentants du gouvernement, a tout son "appui", dans un entretien à Libération. "Je trouve que France Télévisions a engagé de bonnes réformes, conformément à ce que nous lui avons demandé. Ce n'est pas une partie facile, mais Patrick de Carolis a tout mon appui, je tiens à le dire", déclare la ministre. Les cinq représentants de l'Etat se sont abstenus mardi, lors d'un conseil d'administration, sur la nomination du directeur général de France 2 François Guilbeau, actuellement directeur général de RFO, pour succéder à Philippe Baudillon. "Il n'y aucune espèce de désaveu de Patrick de Carolis de notre part", se défend Mme Albanel. "Patrick de Carolis m'a appelée pour m'informer qu'il avait l'intention de nommer François Guilbeau, et je lui ai dit que j'aurais bien aimé qu'on en parle avant. Pas du tout par souci de mainmise, mais d'information", ajoute-t-elle. Interrogée par Libération sur les craintes de certains auteurs et producteurs de la voir favoriser TF1, "dirigée par un ami cher au président de la République", elle répond: "C'est le fantasme complet. Ce n'est pas vrai, je suis attentive aux uns et aux autres (...) Je suis indépendante et libre". Enfin, la ministre n'exclut pas d'autoriser le placement de produits dans les fictions: "C'est une piste. Pourquoi ne pas le légaliser et le moraliser? On a bien autorisé des publicités sur les échafaudages des chantiers des monuments historiques."