La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a plaidé pour des "accords interprofessionnels" entre producteurs et diffuseurs audiovisuels, et souhaité l'organisation de tables rondes en ce sens début janvier, dans un entretien à Libération . Le directeur de France Culture David Kessler et l'ex-député UMP Dominique Richard ont remis jeudi à la ministre un rapport d'étape sur le sujet, en vue d'un rapport définitif. "J'aimerais qu'on aille vers des accords interprofessionnels. Aujourd'hui, on a les diffuseurs, les producteurs, les auteurs, chacun se voit comme l'ennemi de l'autre, avec l'Etat chargé d'être l'arbitre tout le temps critiqué", explique Mme Albanel dans cet entretien. "Je souhaite que début janvier, la mission de David Kessler et Dominique Richard organise des tables rondes, chaque chaîne discutant avec les producteurs et les auteurs. Après, les accords interprofessionnels donneront lieu à des décrets", ajoute la ministre. Les rapports entre producteurs et diffuseurs (les chaînes) sont encadrés par les décrets de 2001 et 2002 dits "Tasca", qui soumettent les chaînes à des quotas, les obligeant à consacrer un pourcentage minimum de leur chiffre d'affaires à la production d'oeuvres audiovisuelles. Constatant que les "financements ont tendance à stagner", la ministre propose "trois pistes de réflexion" pour revoir la réglementation. Il s'agirait notamment de "recentrer les obligations de production sur tout ce qui est patrimonial", en excluant de ce domaine des émissions comme "Popstars". La ministre souhaite aussi "inciter les chaînes à ce que les oeuvres circulent, qu'elles passent d'une chaîne à l'autre" car "aujourd'hui le deuxième marché n'existe pas". "Si elles (les chaînes) pouvaient toucher des droits à recettes sur les DVD, sur la Vod (vidéo à la demande, NDLR), elles y auraient davantage intérêt", ajoute Mme Albanel.
Rédaction
23 décembre 2007
Derniers coms
+ commentés
Forums