Rédaction
9 novembre 2007

Le fabricant de cartes à puces français Gemalto a publié un chiffre d'affaires pour le troisième trimestre en hausse de 3%, à 400,6 millions d'euros, renouant ainsi avec la croissance pour la première fois depuis la fusion entre Axalto et Gemplus qui l'a fait naître en 2006. A taux de change constants, la progression est de 6%. "Le chiffre d'affaires du troisième trimestre marque le retour à la croissance, avec un bon mix produits dans la téléphonie mobile et des livraisons importantes liées aux programmes gouvernementaux", a commenté le directeur général Olivier Piou, cité dans le communiqué. Pour le second semestre, le groupe s'attend toujours à un rebond dans un contexte de "demande soutenue". "La marge d'exploitation va refléter les effets positifs de la saisonnalité et la contribution croissante des premiers déploiements de solutions de sécurité numérique", indique-t-il. Gemalto mise aussi sur la mise en place de "synergies additionnelles liées au rapprochement". Le fabricant confirme son objectif d'une marge d'exploitation supérieure à 10% en 2009. En revanche, il ne donne pas de prévisions pour 2007, mais en septembre il avait estimé "jouable" l'objectif d'un résultat d'exploitation de 60-65 millions d'euros. Au troisième trimestre, les ventes de la branche téléphonie mobile progressent de 5% (à taux de change constants), à 234,2 millions d'euros, "grâce à des efforts soutenus et à l'accent mis sur la valeur ajoutée et les offres ciblées", précise Gemalto. Le groupe parvient à limiter la pression sur le prix de vente moyen des cartes SIM qui baisse de seulement 4%, "une amélioration significative par rapport au recul de 32% enregistré il y a un an", souligne-t-il. C'est la branche "sécurité" qui enregistre la plus forte croissance (+15%, à 43,4 millions d'euros), portée par le "fort développement" des programmes gouvernementaux (passeports et cartes d'identité électroniques) dans le monde. Le segment "transactions sécurisées" affiche lui un chiffre d'affaires en hausse de 7%, à 100,7 millions d'euros, mais a été affecté, selon Gemalto, par des "difficultés de production et des problèmes sociaux" liés aux restructurations en Europe de l'Ouest. Le groupe prévoit notamment de fermer un site au Royaume-Uni. En France, il a annoncé en juin la suppression de plus de 400 emplois, soit environ 12% de son effectif dans le pays, et la fermeture fin 2008 de son centre d'Orléans (120 km au sud de Paris).

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.