L'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms, a annoncé une nouvelle baisse des terminaisons d'appels dans la téléphonie mobile à partir du 1er janvier prochain, une baisse jugée insuffisante par l'association de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir. Dans une décision rendue publique, et après avoir reçu un avis favorable de la Commission européenne, l'Arcep a fixé le tarif des terminaisons d'appels mobiles (TAM) pour les trois opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Télécom. La terminaison d'appel est le prix payé par un opérateur à un autre pour terminer l'appel de son abonné sur le réseau du destinataire de la communication. Pour Orange et SFR, ce tarif passe de 7,5 centimes d'euros à 6,5 centimes et de 9,24 centimes à 8,5 pour Bouygues Télécom. Ces tarifs seront valables pour 18 mois, le temps que se mette en place une harmonisation au niveau européen que l'Arcep appelle de ses voeux afin de poursuivre la baisse des prix. Interrogé par l'AFP, Julien Dourgnon, directeur des études à l'UFC-Que Choisir, a estimé que le montant des TAM, "en France comme en Europe est une aberration". UFC "envisage de saisir le Conseil d'Etat" sur cette question, la règlementation prévoyant que le prix des terminaisons d'appels doit être "orienté" vers les coûts. L'association plaide pour une terminaison d'appel mobile au même prix que pour le fixe, c'est-à-dire de l'ordre d'un centime. Ces dernières années, l'Arcep a imposé aux opérateurs d'importantes baisses sur les terminaisons mobiles, au grand dam de ces derniers pour qui elles génèrent d'importants revenus. SFR, par exemple, ne manque jamais une occasion de s'en prendre à l'Arcep sur ce point. A titre de comparaison, en 2005, le montant des TAM avait été de 12,50 centimes pour Orange et SFR et de 14,79 centimes pour Bouygues Telecom. Dans le classement européen des prix des TAM, les trois opérateurs français sont passés depuis 2004 de la vingtième place, avec des tarifs supérieurs à la moyenne, à la cinquième place avec une moyenne désormais inférieure.