Deux journalistes de France 3 ont indiqué dimanche à l'AFP avoir été violemment pris à partie, à Saint-Louis (Haut-Rhin), par le propriétaire d'un rottweiler responsable la veille d'une agression, alors qu'ils réalisaient un reportage sur ce fait divers. Un homme de 62 ans a été mordu aux bras, aux jambes et au visage par le rottweiler de son fils, samedi, à son domicile de Saint-Louis. "Nous faisions une enquête de voisinage aux alentours du domicile de la victime lorsque mon camarade Arnaud Rapp a été giflé par le propriétaire du chien", fils de la victime, a expliqué à l'AFP Olivier Stéphan, journaliste à France 3 Alsace. "Je me suis porté à son secours et j'ai foncé sur l'agresseur, qui a sorti une bombe lacrymogène dont il m'a aspergé les yeux", a poursuivi M. Stéphan, à qui des brûlures au premier degré au visage ont valu un jour d'arrêt de travail. Puis, la compagne de l'homme a "partiellement cassé" la caméra de France 3 en la jetant au sol, a rapporté M. Rapp à l'AFP, en ajoutant avoir l'intention de "déposer plainte rapidement". De son côté, la rédaction de France 3 n'a pas indiqué si elle entendait donner des suites judiciaires à cet incident. Un peu plus tôt, le même homme avait déjà menacé de "lancer" sur une autre équipe, de France 2 cette fois, son autre rottweiler. Le premier avait été euthanasié samedi après-midi, peu après avoir mordu le père de son maître. "Il nous a dit: +J'ai dans ma cave un autre rottweiler. Si vous faites une enquête sur les +rotts+, je vous le lance dessus, vous allez voir", a rapporté Nicolas Froehner, pigiste pour France 2 et l'AFP.