Le correspondant de Radio France International (RFI) à Niamey, Moussa Kaka, a été interpellé jeudi par des gendarmes qui le gardent depuis dans leur locaux. "Il a été interpellé hier (jeudi) aux environs de 18H00 (17H00 GMT) dans les locaux de la radio privée Saraouniya qu'il dirige, par au moins 8 gendarmes en civil", a indiqué à l'AFP Abdourahamane Hassane un journaliste de la station. Les raisons de cette interpellation ne sont pas encore connues. "Lorsque les gendarmes ont voulu l'emmener, il a voulu résister en leur réclamant un mandat, mais a finalement accepté de les suivre", a ajouté ce journaliste. D'après cette source, les gendarmes ont également perquisitionné le domicile de Moussa Kaka "mais n'ont manifestement pas trouvé grand chose". Saraouniya est une des radios nigériennes qui donne le plus souvent la parole au chef rebelle touareg Agali Alambo du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le groupe armé apparu en février. Le MNJ, dont les chefs sont qualifiés de "bandits" par les autorités nigériennes, a revendiqué plusieurs attaques sanglantes contre des cibles militaires dans le nord désertique du Niger, dont le sous-sol est riche en uranium. En juillet, Moussa Kaka avait affirmé avoir été "menacé de mort", précisément le 14 juillet, par le chef d'état-major de l'armée, le général Moumouni Boureima. Les émissions de RFI avaient alors été suspendues sur la bande FM durant un mois par le Conseil supérieur de la communication (CSC) qui l'accusait de "diffuser des informations mensongères occultant la réalité" sur les évènements liés aux activités du MNJ. Les émissions avaient repris fin août.
Rédaction
21 septembre 2007 à 01h00
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