Le président du CSA, Michel Boyon, a demandé au gouvernement de se "donner du temps" avant toute décision sur la répartition des fréquences numériques qui seront libérées par l'extinction des fréquences analogiques et que lorgnent certains opérateurs de télécoms. "Nous ne savons pas aujourd'hui quelle sera la consistance du dividende numérique (l'espace dégagé par le basculement vers le tout numérique, NDLR). On ne pourra en mesurer les contours que lorsque la diffusion analogique aura cessé, c'est-à-dire à la fin de l'année 2011. Donc donnons nous un peu de temps", a déclaré Michel Boyon à l'occasion de la conférence de presse de rentrée de la chaîne Public Sénat. "C'est le Premier ministre qui répartit les fréquences entre les différentes catégories d'utilisateurs", notamment entre les opérateurs audiovisuels et les opérateurs de télécoms, a expliqué M. Boyon. Le président de la chaîne de la TNT gratuite Public Sénat, Jean-Pierre Elkabbach, a de son côté souhaité que le partage de ces fréquences se fasse de "manière équilibrée et équitable". "Il faut encourager ceux qui ont investi sur leurs antennes, qui créent des contenus de qualité. Public Sénat sera mobilisée et vigilante aux côtés du CSA pour une solution qui garantisse les intérêts de tous les acteurs", a prévenu M. Elkabbach. La loi de mars 2007 sur la télévision du futur prévoit la fin de la diffusion analogique le 30 novembre 2011 au profit du numérique. "Surtout ne prenons aucune décision qui vienne contrarier l'application de la loi dans ces années de transition", a martelé le président du CSA. "En Europe, à l'exception d'un ou deux pays, aucun ne veut se pencher sur la question du dividende numérique avant 2011", a fait valoir M. Boyon.
Rédaction
20 septembre 2007 à 01h00
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