Le président d'Europe 1 (groupe Lagardère), Jean-Pierre Elkabbach, a vivement rejeté les "absurdités proférées" contre sa station, taxée par certains de "radio Sarko" pendant la présidentielle, et a défendu "l'indépendance" de la station, mardi lors de la conférence de presse de rentrée. "Le fait d'avoir été caricaturé a été blessant et cruel, mais ça passe. Mais on n'aime pas quand cela touche à une rédaction, parce que c'est injuste, faux, malveillant et absurde", a lancé M. Elkabbach, interrogé par des journalistes sur ce dossier lors de la présentation de la nouvelle grille d'Europe 1. Pendant la campagne présidentielle, plusieurs personnalités, comme le socialiste Arnaud Montebourg, ont qualifié la radio de "Radio Sarko", tandis que les "Guignols de l'info" sur Canal+ brocardaient M. Elkabbach en supporter de l'UMP. "Je ne suis la marionnette ou le guignol de personne. Jamais il n'y a eu telle ou telle consigne: nous ne sommes ni courtisans, ni partisans, ni opposants. Europe 1 est un média indépendant, qui l'a été et le restera", a martelé le président d'Europe 1. "Si on ne répétait pas des absurdités à l'auditeur, si on ne les écrivait pas régulièrement... Y'en a assez de ces absurdités proférées, de ces attaques, on démontre chaque jour le contraire!", s'est-il emporté, en répondant à une journaliste. L'arrivée sur l'antenne d'Europe 1 de nouvelles voix "impertinentes", comme Pierre Haski, ex-journaliste de Libération et directeur du site internet "Rue 89", et de Frédéric Bonnaud, dont l'émission sur France Inter à été supprimée, n'est en rien un "alibi", s'est-il défendu. M. Bonnaud a dit qu'il n'avait "pas du tout l'impression d'arriver dans une cellule UMP". "Jean-Pierre m'a donné carte blanche", a renchéri pour sa part M. Haski.
Rédaction
5 septembre 2007
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