"Ah, Sandrine, elle joue tellement FAUX que ça fait VRAI !
Je ne suis jamais déçu par ce qu'elle fait depuis.
Bonne soirée.
Jean Paul CONAN - LouiseTV
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"Gogol" ? Non, autiste. L'actrice Sandrine Bonnaire filme sa soeur, Sabine, atteinte d'une maladie "qui a longtemps cherché son nom" dans un premier documentaire à la fois intime et engagé, diffusé , ce soir à 20h55, sur France 3. En 2001, un diagnostic tombe enfin. Sabine a 32 ans, un an de moins que Sandrine: elle est "psycho-infantile avec des comportements autistiques". L'évaluation arrive bien tard car en 1996, tout a basculé: le décès d'un frère, un déménagement en province ont traumatisé la jeune femme qui est devenue violente envers elle-même et envers les autres. Elle a été internée en hôpital psychiatrique, y est restée cinq ans.Toute la construction du film s'articule autour de ce contraste violent entre les images d'hier, celles d'une adolescente vive, cultivée, corps svelte, regard frondeur, et le tableau d'aujourd'hui: une femme à la voix de petite fille encombrée de son corps massif, de sa violence, de ses angoisses qui ne s'expriment qu'au gré d'une élocution difficile. La brutalité du parallèle entre le quotidien de Sabine avant et après son hospitalisation interpelle sur les défaillances de prise en charge de l'autisme qui touche environ 40.000 enfants et adolescents en France. Depuis quelques années seulement, Sabine est accueillie dans un centre spécialisé où elle tente de réapprendre tout ce qu'elle connaissait.