Satellites
 

Rédaction
7 août 2007

Pour dynamiser la viticulture, l'astronaute espagnol Pedro Duque fait confiance au ciel, ou plus précisément aux satellites en orbite au-dessus des vignes : son projet vise en effet à utiliser la télédétection comme technologie innovante afin d'améliorer la gestion de la vigne et la qualité du vin. Travaillant en collaboration avec l'entreprise Deimos et l'Université de Valladolid, ce membre de l'ESA soutient qu'à travers les images satellites obtenues, les viticulteurs espagnols pourront déterminer plus rapidement les zones les plus propices à la vigne, le niveau de l'eau et des engrais, la maturité du raisin ainsi que la présence de maladies. De plus, les dates de vendanges pourront également être optimisées. Les données obtenues par imagerie satellite peuvent également renseigner sur la qualité des vins. En effet, la densité de végétation et le développement de la couverture végétale durant le cycle de la culture ainsi que la tension hydrique interagissent sur la qualité du vin. L'analyse de données sur la biomasse, la couverture foliaire et l'assimilation de l'azote permettront de détecter d'éventuelles déficiences de la vigne, et d'y appliquer rapidement des traitements spécifiques et localisés. Cet outil représente donc un atout certain en viticulture, domaine agricole très consommateur en produits phytosanitaires. La localisation précise des zones à traiter permet de réduire l'emploi d'engrais et de pesticides de manière systématique, et peut être rejointe par des outils de détection de la microflore du sol afin de surveiller les populations d'agents phytopathogènes. Au final, la télédétection par satellite rejoint les techniques alternatives mises en place pour une viticulture dite raisonnée. Le satellite de télédétection est d'ores et déjà programmé. Entièrement financé par des fonds espagnols, il sera lancé l'année prochaine depuis l'Inde. Cette analyse d'image, déjà employée en France, en Australie et aux Etats-Unis, coûte deux mille à trois mille euros. Son application est donc abordable pour de grandes exploitations ou des coopératives viticoles.

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