Les journalistes du Monde ont infligé mardi un camouflet à l'essayiste et homme d'influence Alain Minc en se prononçant contre le renouvellement de son mandat à la tête du conseil de surveillance du groupe, lui reprochant notamment sa "proximité affichée" avec Nicolas Sarkozy. Une assemblée générale de la rédaction s'est prononcé à la quasi-unanimité à main levée, à l'exception de deux abstentions, contre le maintien dans ses fonctions d'Alain Minc, qui préside le conseil de surveillance depuis 1994, a indiqué Jean-Michel Dumay, président du conseil de gérance de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM). Alain Minc n'a pu être joint immédiatement après le vote. Dans un texte qu'elle a adopté, l'assemblée générale "mandate ses deux représentants siégeant au conseil de surveillance pour voter contre" si Alain Minc était maintenu au conseil de surveillance du groupe et était candidat au poste de président. Elle demande aux actionnaires "partenaires" du groupe Le Monde, c'est-à-dire ceux qui sont extérieurs aux différentes publications du groupe, "d'organiser dès aujourd'hui" la succession d'Alain Minc, 58 ans. Si elle sonne comme un désaveu de M. Minc, la position de la rédaction ne préjuge cependant pas forcément de ce que sera la position finale de l'assemblée générale des actionnaires du groupe, convoquée jeudi.
Rédaction
27 juin 2007
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