La CFDT Médias a fait part dans un communiqué de son soutien aux salariés d'Europe 1 (groupe Lagardère), qui ont voté un préavis de grève pour mardi contre un plan de restructuration, et a dénoncé des "méthodes aberrantes de gestion d'entreprise". La direction de la radio doit ouvrir ce vendredi la procédure d'information-consultation des instances représentatives du personnel sur un plan de sauvegarde de l'emploi (plan social), qui prévoit 42 suppressions de postes en CDI sur un total de 407. Pour la CFDT, Europe 1, "fleuron de la flotte médiatique du groupe Lagardère, est un vaisseau parfaitement entretenu et plus que rentable". "De mémoire de micro, on n'a jamais entendu de pareilles incohérences (...): Europe 1 va bien, donc, pour la développer, la direction décide de supprimer des postes", commente le syndicat. Il dénonce des "méthodes aberrantes de gestion" et "soutient les salariés dans leur démarche". Les salariés de la station ont voté le principe d'une grève pour le mardi 5 juin, à l'instar de leurs collègues de Hachette Filipacchi, la division presse écrite de Lagardère (Paris Match, Elle, Télé 7 Jours...). Ils doivent se réunir à nouveau lundi en assemblée générale. Les syndicats d'Europe 1 demandent le "maintien des effectifs" mais également le "recensement et le paiement des heures supplémentaires". Sur les 42 postes supprimés, 11 concerneraient l'antenne (la rédaction et les programmes) et 31 les fonctions "support" (administration, informatique, etc.). Parallèlement, la direction a indiqué, selon le SNJ, qu'elle envisageait "de ne pas renouveler les CDD en cours", alors que les syndicats "réclament depuis longtemps que la titularisation des CDD occupant des postes répondant à des besoins permanents".