La ville de Toulouse "garde toute sa légitimité pour accueillir le futur siège de Galileo", le système de navigation européenne par satellite, a déclaré mercredi le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Le projet, actuellement paralysé faute d'accord entre les industriels qui devaient y participer, pourrait être repris par les Etats membres de l'Union européenne. En décembre dernier, le ministre français des Affaires étrangères et président du Grand Toulouse, Philippe Douste-Blazy, avait obtenu du consortium d'industriels que le siège de la concession Galileo soit installé à Toulouse. Selon François Chollet, adjoint au maire de Toulouse, la ville rose "restera présente pour défendre ses arguments". Il a rappelé qu'elle était la terre de l'industrie spatiale (Astrium, Alenia, CNES) et qu'une trentaine de PME se sont spécialisées dans les applications de la navigation par satellite. Sur une éventuelle reprise de Galileo par la commission de Bruxelles, M. Moudenc estime que "c'est une bonne chose puisqu'elle permet de sortir de l'ornière ce projet vital pour l'indépendance et la souveraineté spatiale européenne". "Il y avait urgence à relancer ce dossier", ajoute M. Moudenc dans un communiqué. De son côté le président (PS) du Conseil général de Haute-Garonne, Pierre Izard a exprimé sa "vive inquiétude" devant une reprise par la commission européenne de la gestion du programme Galileo. "Nous devons cependant rester prudents car rien n'est tout à fait joué. Le site de Toulouse a encore des atouts à faire valoir", a ajouté M. Izard. Huit industriels européens avaient été retenus en 2005 pour exploiter le système Galileo et avaient jusqu'au 10 mai 2007 pour signer l'accord de concession. A trois jours de l'ultimatum, ils ne sont toujours pas d'accord sur la question du partage des risques liés à la rentabilité du système.
Rédaction
10 mai 2007
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