Axel Duroux, le patron du groupe RTL, espère réaliser 30 à 35% du chiffre d'affaires dans le numérique, dans cinq ans. "On devrait approcher les 30-35% du chiffre d'affaires d'ici à cinq ans", a-t-il déclaré. "Le véritable enjeu, c'est le numérique", a-t-il ajouté. Le chiffre d'affaires de la branche française radiophonique (RTL, RTL2, Fun) s'est élevé à 199 millions d'euros en 2006. Pour le moment, le numérique génère quelques revenus grâce à des messages publicitaires contenus dans les podcast. Le groupe fera une annonce en septembre au sujet du numérique, a indiqué Axel Duroux, sans dévoiler ses projets. Le montant des investissements de RTL dans le numérique est chiffré à 20 millions d'euros pour la période allant de 2005 à 2008, a précisé le patron de RTL, filiale du groupe allemand Bertelsmann. Concernant la publicité, RTL n'a pas souffert, jusqu'à présent, de l'ouverture du marché publicitaire télévisé à la grande distribution, effectif en janvier 2007, selon M. Duroux. "Les télévisions ont sérieusement récupéré (le marché publicitaire de: ndlr) la grande distribution. Mais nous avons eu la chance d'affronter cette situation en position de leader", a indiqué Axel Duroux. RTL a bénéficié de "la prime au leader", qui veut qu'une campagne de publicité d'envergure ne peut se passer du média numéro un. Depuis la rentrée 2006, RTL a reconquis sa place de numéro un, devant la radio musicale NRJ, tant en terme d'audience cumulée (pourcentage de personnes qui ont écouté une radio donnée au moins une fois dans la journée) que de part d'audience (qui tient compte de la durée d'écoute). Si RTL n'est pas pour le moment affecté par la baisse des recettes publicitaires dans la grande distribution depuis janvier, elle subit en revanche une baisse des recettes dans d'autres secteurs, notamment les télécoms, qui affecte radios et télévisions, a ajouté le patron du groupe.