Un nombre record de chaînes de télévision et de radios se mobiliseront les 23, 24 et 25 mars pour le Sidaction 2007, opération de collecte de fonds annuelle lancée en 1994 pour lutter contre le fléau, placée cette année sous le signe de la solidarité. Onze télévisions --TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, RFO, le groupe Canal+, ARTE, le groupe M6, Pink TV, LCI-- et cinq radios --Europe 1, France Inter, France Info, le réseau France Bleu et RTL-- vont multiplier les programmes pour sensibiliser leurs auditeurs et les inviter à faire des dons. Le 23 mars, à 6H30, William Leymergie ouvrira le bal dans "Télématin" sur France 2. Le 26 mars, à 01H30, on parlera une dernière fois du Sidaction 2007 dans une rediffusion de l'émission de M6, "Turbo", présentée par Dominique Chapatte. Le président de l'association Pierre Bergé et sa vice-présidente Line Renaud ont donné officiellement le coup d'envoi de l'opération mardi soir depuis le théâtre des Folies Bergère, qui programme actuellement la comédie musicale de Broadway "Cabaret". Le Sidaction 2006 avait permis de recueillir 5,6 millions d'euros de plus de 129.000 donateurs. Selon Sidaction, 40 millions de personnes vivent avec le virus du Sida, dans le monde, dont 150.000 en France. "On meurt encore du Sida", souligne Pierre Bergé, qui s'élève contre l'idée reçue que la maladie est en recul. Parmi les 7.000 nouvelles découvertes de séropositivité en 2006, plus de 10% concernaient les 15-24 ans, relève Sidaction. Dès le 5 mars, un numéro d'appel gratuit, le 110, a été ouvert pour recueillir les promesses de dons et 4.500 bénévoles, répartis sur 29 plateaux téléphoniques dans toute la France, se relaieront jusqu'au 19 avril pour cette collecte. La moitié des fonds collectés sera consacrée à la recherche, l'autre à des actions de prévention et d'aides aux malades. Ces trois jours de mobilisation sont-ils efficaces? "Cinq millions d'euros de dons, c'est désespérant!", s'exclame Olivier Dénoue, directeur de la communication de Aides. "Ca reste insuffisant face aux besoins de la recherche et de la prévention, il y a un sacré décalage entre l'ampleur de mobilisation et les résultats de la collecte. Le Téléthon, c'est 100 millions d'euros même si les deux événements ne sont pas tout à fait comparables", fait-il valoir. Il explique ce décalage par le caractère particulier du Sida. Selon lui, "dans l'esprit des gens, on n'est jamais victime du Sida, sauf les hémophiles, on est toujours responsable de sa contamination (...). Mais les fonds collectés trouvent preneurs parmi les associations, comme Act Up dont 20% du budget, soit 130.000 euros environ, proviennent d'une subvention de Sidaction. Cet argent permet de financer ses frais de structure (loyer, personnel permanent) et d'éditer la revue Protocoles, dédiée à la recherche sur le sida et tirée à 15.000 exemplaires.
Rédaction
22 mars 2007 à 01h00
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