Les entreprises espagnoles, accusées d'être à l'origine du retard dans le dossier de projet européen de système de navigation par satellite Galileo, demandent simplement l'application des accords signés, a déclaré le ministre espagnol de l'Industrie Joan Clos. "Les deux entreprises espagnoles ont demandé que soient respectés les accords et les pourcentages initiaux, et nous souhaiterions voir les autres parties faire de même", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. "Il y a actuellement des négociations, nous espérons qu'elles débloqueront la situation et que l'Espagne restera" dans le projet, a ajouté M. Clos. Galileo, dont le premier signal devrait être émis en 2011, vise à affranchir les Européens de leur dépendance à l'égard du système américain de navigation par satellite GPS, dans des domaines devenus stratégiques comme la gestion du trafic aérien, maritime et automobile. Le projet réuni le britannique Inmarsat, le groupe européen EADS, les français Thales et Alcatel, les espagnols Hispasat et Aena, et l'italien Finmeccanica. La semaine dernière, des sources du secteur ont affirmé que Hispasat était responsable des retards. "L'espagnol Hispasat a tenté, purement et simplement, de rouvrir l'accord sur la distribution des opérations" du projet Galileo, a indiqué une source britannique, sous couvert de l'anonymat, tandis qu'une source à Paris dénonçait la "surenchère espagnole". Anea et Hispasat n'ont pas commenté ces accusations. Le 15 mars, la Commission européenne a "tiré la sonnette d'alarme" face aux entreprises chargées de développer le système. Dans une lettre envoyée à la présidence allemande de l'UE puis aux industriels eux-mêmes, le commissaire européen aux Transports Jacques Barrot a dénoncé l'attitude du consortium.
Rédaction
20 mars 2007
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