Les chaînes de télévision autres que les six grandes chaînes hertziennes nationales et les radios ont encore pratiqué une bipolarisation excessive dans leur traitement de la campagne électorale dans la période du 3 au 16 février et, en temps cumulé, dans la période du 1er décembre 2006 au 16 février 2007, estime le CSA . Selon le CSA, les chaînes de télévisions dites de "complément" et les radios ont accordé aux deux principaux candidats, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy et celui du PS Ségolène Royal, un temps de parole excessif au détriment des autres candidats. Le Conseil a adressé à Euronews, France 24 et TV5 des mises en garde leur enjoignant d'adopter des mesures significatives permettant de parvenir à un accès à l'antenne des candidats plus conforme au principe d'équité. Des mises en garde en ce sens ont été également adressées à plusieurs radios. En outre, le CSA a auditionné mardi les dirigeants des radios BFM, Europe 1, Radio Classique et RTL. Lors des auditions, le Conseil a souligné "l'excessive bipolarisation des temps de parole au profit de deux candidats et a signifié l'urgence de procéder à des mesures correctives afin d'assurer un accès équitable à tous les candidats sur l'ensemble de la période préliminaire". Télévisions et radios doivent appliquer jusqu'au 20 mars, date de publication de la liste officielle des candidats, le principe d'équité, qui accorde aux candidats un temps de parole proportionnel à leur représentativité et à leur capacité à manifester concrètement leur intention affirmée d'être candidat. Pour la même période, le CSA avait en revanche adressé un satisfecit aux grands chaînes hertziennes (TF1, France 2, France 3 pour son programme national, Canal+, Arte et M6) qui avaient su redresser le tir après avoir elles aussi pratiqué une bipolarisation excessive. A dater du 20 mars, le principe d'équité sera remplacé par le principe d'égalité qui prévoit un même temps de parole pour tous les candidats officiellement reconnus.
Rédaction
14 mars 2007
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