France Télécom a annoncé un chiffre d'affaires 2006 conforme aux prévisions, dont la croissance a été tirée par la téléphonie mobile et les marchés émergents, même si son bénéfice net sera en baisse, affecté par des éléments exceptionnels. "Nous sommes satisfaits de ces résultats", qui "confirment la capacité de France Télécom à tenir ses objectifs financiers", a déclaré lors d'une conférence téléphonique le directeur financier du groupe, Gervais Pellissier. Le chiffre d'affaires a progressé de 7,5%, à 51,7 milliards d'euros, conformément au consensus d'analystes cités par Exane BNP Paribas. La croissance organique, de 1,2%, est donc, comme avait déjà prévenu France Télécom, inférieure à l'objectif de début d'année de 2%. "Ce qui a tiré la croissance, c'est toujours la hausse de nos activités mobiles, de 5% au total (...), la hausse de nos activités dans les pays émergents, dans lesquels notre croissance est toujours à deux chiffres, et une meilleure résistance de nos activités résidentielles (fixe et internet, ndlr)", a expliqué M. Pellissier. Pour son bénéfice net préliminaire, l'opérateur n'a publié qu'une fourchette, entre 4 et 4,2 milliards d'euros (contre 5,7 milliards en 2005), qui sera affinée lors de la présentation des comptes le 6 mars. Il n'y avait pas de consensus entre les analystes financiers sur le résultat net, même si certains avaient tablé sur 4,5 à 4,9 milliards. Le bénéfice a surtout été affecté par des éléments exceptionnels, dont la cession de la filiale d'annuaires PagesJaunes pour 3,3 milliards et la dépréciation d'écarts d'acquisition et d'actifs immobilisés pour 2,7 milliards, essentiellement au Royaume-Uni et en Pologne. A base comparable, il est stable, entre 3,9 et 4,1 milliards, contre 3,9 milliards en 2005. Son taux de marge brute opérationnelle s'élève à 35,9%, soit moins de deux points de baisse par rapport à 2005 (37,3% avec la cession de PagesJaunes), conformément à ce qu'il avait prévu. Pour 2007, l'opérateur historique français a confirmé son objectif de génération de cash-flow organique, à 6,8 milliards d'euros.