Le pôle médias de Lagardère a annoncé un "plan de transformation sur trois ans", qui prévoit de nouvelles fermetures de magazines et la suppression de 7 à 10% de ses effectifs mondiaux (9.900 salariés), soit entre 240 et 350 en France, "sans licenciement sec". L'objectif de ce plan de transformation de Lagardère Active Media, issu de la fusion en septembre des activités presse écrite et audiovisuelles de Lagardère, est de "devenir leader dans la génération de contenus, notamment numériques, et dans leur agrégation sur un certain nombre de marchés où le groupe est présent". Ce plan, présenté lors d'une réunion avec les investisseurs, vise à prendre le virage du numérique et à effectuer des économies de coûts de 70 millions d'euros en année pleine d'ici fin 2009. La part des revenus numériques dans le groupe doit atteindre "5 à 10%" d'ici là, a ajouté Lagardère. Lagardère, qui veut "rationaliser son portefeuille", prévoit de supprimer "entre 7 à 10% de ses effectifs en fonction des pays", sur un effectif global de 9.900 salariés dans le monde. En France, où le groupe emploie 3.500 personnes, Lagardère devrait supprimer entre 240 et 350 emplois, "sans licenciement sec", a-t-il assuré. "Les départs se feront par un plan de départs volontaires et accompagnés, avec la création d'un guichet", a-t-il ajouté. Le groupe n'a pas précisé en revanche quels seraient les titres fermés. "Il s'agira des titres dont les critères de rentabilité ne sont pas atteints. Ce sont des titres âgés. Les titres en lancement ne sont pas concernés", a expliqué la direction. Il a fait savoir que certains titres de presse magazine, notamment en France, seraient "renouvelés" en 2007. Ainsi le mensuel "Choc" pourrait passer en "formule hebdomadaire". La version imprimée de Télé 7 jours sera "complétée" par une "dimension web", tandis que le groupe "regardera une amélioration de la politique éditoriale de Paris-Match". Lagardère prévoit également la vente d'implantations internationales, "trop petites et insuffisamment rentables". Présent dans une quarantaine de pays, Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines. Ce plan a été présenté lors d'une réunion entre Lagardère et les investisseurs. Des comités d'entreprises des différentes entités du groupe devaient avoir lieu dans la foulée. En septembre, le patron du groupe Arnaud Lagardère a annoncé la fusion des activités presse (Hachette Filipacchi Médias) et audiovisuelles (Lagardère Active) afin de "relever le défi du numérique" en "unifiant la stratégie" des deux branches au chiffre d'affaires combiné de 2,2 milliards d'euros en 2005.
Rédaction
25 janvier 2007 à 02h00
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